Le viol est considéré par beaucoup comme le pire des crimes qu’une personne puisse commettre. A la limite, il est pire que le meurtre. Violer une personne, c’est lui enlever sa dignité, c’est détruire sa personnalité. Il faut être bien fou dans sa tête pour arracher à quelqu’un quelque chose d’aussi intime. C’est un acte qui va même jusqu’à ôter l’humanité de celui qui le perpètre et de celui ou celle qui en est victime. Mais comme chaque femme est une héroïne, certaines arrivent à, non seulement s’en remettre, mais aussi à dépasser le viol, et à revivre, de nouveau.
Miser sur le comportement des proches de la victime
Les proches de la victime offrent un soutien inestimable après cet acte. C’est un rôle difficile et précieux. Les proches doivent savoir entourer la victime, sans l’étouffer. Ce paradoxe s’explique par le fait que la victime aura peur de tous les premiers temps. Savoir qu’elle est entourée et donc protégée l’aidera à surmonter les angoisses et les réminiscences. Pourtant, la présence des amis et de la famille ne doit pas lui rappeler sans cesse le viol dont il/elle a été victime. Le maître mot est la patience. Même si le temps de guérison semble anormalement lent, même si on a l’impression que la victime ne fait pas grand-chose pour aller bien, la pire chose à faire est la forcer à se secouer. On ne peut pas savoir ce que ça fait tant qu’on ne l’a pas expérimenté. Il est inutile et destructeur de porter un jugement.
L’attitude de la victime
Le passage à vide, l’impression de se noyer dans un océan de douleur, et même l’envie de mourir est presque un passage obligé. La victime est meurtrie, mais dans cette souffrance, elle doit trouver un moyen de continuer à vivre. Porter plainte peut être un important. Cela signifie que la victime réagit. Qu’elle sort de son statut de victime. Et même si c’est difficile, il est bénéfique d’en parler. Un professionnel de santé assure le secret et la compétence. Il est nécessaire d’évacuer tout le ressenti par rapport à ce qui s’est passé. Même si cela n’est pas évident au début, avoir survécu à un acte pareil est déjà le signe que la victime est de la race dont on fait les battants et les battantes.